Étonnement, scepticisme, prudence, échanges acerbes

Revue de presse : Projet de station de villégiature du Mont-Orford

mercredi 15 février 2012 par Hubert Simard

Le 7 février - Scoop de Mont-Orford, la saga

Mont-Orford, la saga a publié la nouvelle du projet de station de villégiature le 7 février. Michel Verville s’était manifesté, pour la première fois, le 22 janvier, en publiant un commentaire sur le site. Nous avons pris un café. Il m’a remis un document. Il a poursuivi la rédaction de ce document et nous nous sommes entendus pour réaliser un enregistrement vidéo d’une discussion sur son projet. Ayant appris en cours de route que le responsable du financement de ce projet serait Luc Poirier, j’ai insisté pour obtenir la confirmation de cette information.

Après un courriel, puis une relance par téléphone auprès de Poirier, j’ai obtenu la confirmation, par courriel, que Luc Poirier est un des associés du projet et responsable du montage financier, que Michel Verville est le porte parole du projet et que le groupe est disposé à investir 30 millions de dollars dans la phase 1 du projet.

Le 8 février - La Tribune de Sherbrooke reprend la nouvelle en pages une, deux, et trois.

Jean-François Gagnon expose la synthèse du projet. Il retient la citation suivante de son entretien avec Verville. « Si la population s’en mêle et qu’elle veut le bien de la montagne, le gouvernement réagira en conséquence ». Il termine avec l’affirmation de Verville à l’effet que la station de ski est dans une situation déficitaire qui conduit au démantèlement de la station de ski.

Dans un autre article sur le même sujet, Jean-François Gagnon recueille les propos du député Pierre Reid dans un contexte où les perspectives d’élections provinciales se précisent. « C’est comme un peu rêver en couleurs, réagit M. Reid. De notre côté, c’est complètement fermé par rapport à la question de l’hébergement dans le parc national du Mont Orford. D’aucune façon on ne veut rouvrir ce débat. C’est fini ! Bonjour, merci ! ». Le député est tout aussi négatif en ce qui concerne le projet d’amphithéâtre.

Le journaliste recueille également la réaction de Jacques Demers, le préfet de la MRC et président de la Corporation ski et golf Mont-Orford. Ce dernier réserve un accueil prudent à la proposition de Verville. « Il faut regarder ce projet, mais dès le départ on sait que des choses ne peuvent pas être réalisées. Il s’agit de voir ce que la région est prête à faire. C’est sûr que le fait que des fondations existantes seraient récupérées rend le projet davantage possible »

Le chroniqueur Luc Larochelle occupe la page 2 avec son analyse intitulée : Le fantôme surnommé « développement ». Comme bien d’autres, il manifeste son étonnement à l’arrivée d’un promoteur qui ne s’est pas manifesté par le passé au moment où des appels d’offres étaient lancés.

Au passage, il lance un coup de chapeau au site Mont-Orford, la saga et à son auteur.

« Pas que M. Simard appartienne à un cercle de sorciers. Au contraire, par sa qualité et sa rigueur, son site internet « Mont- Orford, la saga » pourrait servir de référence dans n’importe quelle école de journalisme. C’est par lui qu’atterrit la proposition d’un nouveau promoteur… »

Il relève l’incongruité de la situation. Après des années de débats acrimonieux sur le développement immobilier, après que le gouvernement Charest ait subi un des pires revers de son histoire pour avoir voulu vendre le Mont-Orford, un promoteur dépose un nouveau projet immobilier. Verville affirme avoir fait partie des protestataires.

Il fait le pari qu’une approche fondée sur les meilleures pratiques de gestion de l’environnement, sur une rationalisation du développement aux seuls espaces perturbés (fondations de bâtiments existants et terrains de stationnement) et sur une diminution de la taille du projet permettra de réduire l’impact à un niveau acceptable.

De l’autre côté, il mise sur la précarité des finances de la station de ski pour relancer la discussion avant le démantèlement des installations.

Larochelle souligne que rien n’est possible « sans une autre remise en question de la loi du cadenas qui protège le parc. » Verville ne perd pas de temps à essayer de convaincre le gouvernement Charest. Il est convaincu que ce sont les citoyens qui feront bouger les choses.

Le chroniqueur fait remarquer qu’une négociation de gré à gré avec les élus municipaux n’est pas une solution, compte tenu des obligations d’appels d’offres. De plus, le financier Luc Poirier n’a pas gagné la réputation d’être soucieux de l’environnement avec le dossier de l’Île Charron. Une entente de financement avec Tony Accurso à la veille d’une enquête sur l’industrie de la construction ne joue pas en faveur d’un assouplissement des règles.

En résumé, étonnement, scepticisme, doutes, questions, sans pour autant fermer la porte.

Le 8 février Journal de Magog

Le journaliste Christian Caron rencontre Michel Verville, qui lui explique le projet. Il se présente comme un adepte de l’environnement. « Je suis très green peace sur les bords. J’aime préserver le patrimoine, tenir compte de l’histoire et respecter l’environnement, ça fait partie de ma façon de vivre et notre projet respecte tout ça ». Il croit pouvoir convaincre la région en trois ou 4 mois. Il s’attend à signer une entente.

Il croit que la station de ski enregistrera des pertes de 600 000 $ à la fin de la saison. Il se dit prêt à cheminer avec la communauté dans ce projet.

Le 9 février - Reflet-du Lac

Dany Jacques, du Reflet-du-Lac sous le titre 32 M $ sur la table d’ici 5 ans pour relancer Orford, reprend les grandes lignes du projet après avoir interviewé Michel Verville. L’article se termine sur l’engagement de Michel Verville : « Michel Verville assure que tout est conçu en fonction d’une grande protection de l’environnement et pour assurer la rentabilité de la montagne. " La population sera consultée et pourra prendre connaissance de notre concept très poussé sur le respect du milieu. Elle y verra beaucoup d’avantages ", assure-t-il. ». L’article se termine sur un laconique « Réactions à venir. »

Le 9 février - Journal de Magog

Christian Caron fait une entrevue avec Jacques Demers, préfet de la MRC et président de la Corporation ski et golf du Mont-Orford. Il titre Mont Orford : « Tous les promoteurs doivent respecter les normes du gouvernement ». Sans rejeter d’emblée le projet, Demers veut prendre le temps de l’analyser. Il souligne que la loi 90 ne permet pas l’hébergement sur les terrains du parc au bas de la montagne. Il reconnaît le discours environnementaliste du promoteur, mais il met en évidence que le financier du projet peut avoir une vision différente. Aussi il affirme le caractère de bien collectif du Mont-Orford et que le promoteur devra modifier son projet en conséquence.

Le 9 février - La Tribune

Jean-François Gagnon de La Tribune relance les maires Hamm et Bastien. Tout comme le député Reid, ceux-ci manifestent de la froideur et un manque d’intérêt manifeste à relancer la saga du Mont-Orford après avoir perdu la bataille de la Loi 90.

Sur la question des finances de la Corporation ski et golf Mont-Orford, Mme Hamm réfute l’idée que la situation financière soit précaire. Un partenaire sera nécessaire, éventuellement, pour le financement des installations, mais ce n’est pas urgent. Le commentaire d’André L’Espérance est intéressant. « ce que suggère Michel Verville " n’est pas catastrophique sur le plan environnemental. Mais est-ce que ça passerait, considérant la question de la protection du milieu naturel ? Chose certaine, ça prendrait des audiences publiques. La route serait longue ! " »

Le 10 février - Le Reflet du Lac

Sous le titre de « Arrêtons de croire aux miracles »,le journaliste Dany Jacques relance le député Pierre Reid. Ce dernier s’applique à fermer la porte.

Pour la forme, il concède que la proposition mérite d’être regardée, « sans pour autant passer trop de temps sur une idée qui a peu de chance d’être réalisée ».

La Loi 90 interdit un projet du type proposé par M. Verville et il ne cadre pas avec le dernier appel d’offres. Le député n’est pas convaincu du sérieux de la démarche.

De son côté, le préfet Demers s’engage à déposer le projet au conseil des maires du 14 février. Il souligne l’intérêt de l’approche environnementale tout en insistant sur le fait que même si la MRC est propriétaire des installations, le fonds de terrain appartient au gouvernement.

Les articles du Reflet-du-Lac étant ouverts aux discussions, des échanges acrimonieux se déroulent entre M. Verville d’une part et Pierre Reid, Daniel Faucher et Alain Vanden Eynden, d’autre part. Michel Verville publie des longues réponses, pratiquement illisibles, le format du forum sur le site du journal ne permettant pas les paragraphes. Le ton vindicatif du promoteur lui attire les reproches des autres intervenants : « M. Jacques Demers désinforme le publique (sic) et les autorités compétentes ».

Le commerçant Alain Vanden Eynden, artisan du Fonds de relance et de la Flambée des couleurs lui demande de respecter les gens, Daniel Faucher exige des études de faisabilité pour vérifier s’il s’agit de poudre aux yeux ou du solide.

De son côté, Pierre Reid l’accuse « d’interpeller tout le monde de chez-nous comme comme s’ils étaient des imbéciles ». Ayant fait des recherches sur M. Verville, il écrit sans donner de références : « nous sommes mêmes capables d’aller voir sur Internet comment certaines personnes qui vous ont fait confiance s’en sont mordu les doigts. » Le fondement de cette insinuation est confirmé par Michel Verville sur les ondes de CKOI 107,7 http://www.ckoi.com/estrie/regional-estrie/nouvelles/mont-orford-le-promoteur-michel-verville-a-deja-e-124245.html Le promoteur a été condamné à un an de prison avec sursis en 1993 pour fraude dans le cadre d’un projet de construction.

(NDLR) À l’occasion de l’entrevue vidéo accordée à Mont-Orford, la saga, il était hésitant sur son expérience en affaires.

Le 10 février - Journal de Magog

Christian Caron sonde la Chambre de commerce et d’industrie Magog-Orford et titre
« Nouveau projet au Mont Orford : " Une piste qui doit être évalué(sic) " ». Le président Robert Théorêt se montre accueillant et commentera plus tard après avoir consulté ses membres.

14 février - Rive-Sud Express

Le Rive-Sud Express publie un article non signé sous le titre
Le promoteur longueuillois Luc Poirier prêt à investir plus de 30 millions $ pour relancer le centre de ski du mont Orford. Luc Poirier confirme sa relation avec Michel Verville et sa volonté d’investir jusqu’à 90 millions de dollars dans un ensemble de 363 nouvelles unités de logements. « Il y a des aspects sociaux, économiques et environnemental(sic) au projet. On verra comment le gouvernement provincial accueille et reçoit celui-ci. Il y a toujours sensibilité lorsque l’on parle de développement au mont Orford, mais si on veut assurer la pérennité des activités de récréation, il faudra aussi faire des choix »

15 février - Reflet du Lac

Reflet du LacLa une de l’hebdomadaire Le Reflet-du-Lac du jeudi 15 février portera la titre « Des millions sèment la bisbille à Orford »

16 février - Reflet-du-Lac

Article de Dany Jacques. Orford retire son offre de 32 M $

« Je me retire car je ne me sens pas bienvenue dans mon propre patelin. Je suis très déçu de retirer mes billes sans qu’on m’écoute attentivement »
Michel Verville

Le préfet de la MRC de Memphrémagog, Jacques Demers, parle d’une tempête dans un verre d’eau. « Le contenu du projet d’investissement méritait une étude approfondie car on ne pouvait rejeter du revers de la main un intérêt pour la montagne. Cependant, on n’appréciait guère le cheminement du dossier dans les médias »,
Jacques Demers, préfet de la MRC de Memphrémagog,


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