Avant de passer à un nouveau chapitre de la saga du Mont-Orford

Un moment charnière pour l’avenir du Mont-Orford

Le test de l’appel d’offres et la Loi 90
lundi 10 mai 2010 par Hubert Simard

Éditorial de la semaine 32

Une opinion à un moment bien précis de la saga du Mont-Orford. Nous sommes :

  • après les audiences de la commission parlementaire sur la loi 90 concernant le parc national du Mont-Orford. On connaît le point de vue de l’ensemble des acteurs ;
  • avant l’étude du projet de Loi, et d’amendements annoncés par le député Pierre Reid et avant l’adoption de la loi qui consacrera le retour des 459 hectares dans le parc ;
  • avant l’échéance du 28 mai pour le dépôt de l’appel d’offres portant sur l’achat des installations ;
  • avant la tenue de l’assemblée des membres de la Coopérative de solidarité du Mont-Orford du 16 mai qui devra prendre la décision de participer à l’appel d’offres ou non ;
  • avant l’annonce du deuxième projet de financement du plan de relance de la station touristique et après le rejet de la première version ;
  • à 32 semaines de l’échéance de l’ouverture de la saison de ski à la mi-décembre.

Malgré l’arrivée du printemps, l’humeur est sombre. La méfiance règne. Les perspectives de relance de la station touristique ne sont pas bonnes. Aucun acheteur potentiel ne semble vouloir s’afficher et exprimer de la confiance en l’avenir de la station touristique. La démonstration de solidarité entre les élus et le milieu économique semble s’effriter à la suite de l’annonce de la contribution du Canton d’Orford qui en profite pour faire pression sur Tourisme Cantons de l’Est. À l’exception des appuis de la Ville de Magog et de la SDC du centre-ville de Magog, le milieu ne s’est pas organisé pour soutenir le projet de Coopérative.

La revendication des élus et du milieu économique en vue de l’adoption d’une autorisation de principe favorable aux liens mécaniques entre les projets de développement immobilier et le Mont-Orford ressemble à de la « pensée magique ». C’était l’expression utilisée par le président de l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ) pour qualifier le rapport du comité de parrainage de la MRC de Memphrémagog.

À moins que certains intervenants soient informés d’initiatives de soumissionnaires potentiels qui préfèrent rester dans l’ombre. Si c’est le cas, il y a là un manque de transparence qui augure mal pour l’avenir.

La ministre a eu raison d’interroger les intervenants favorables aux projets de liens sur les modalités de tels projets et de leur éventuelle adoption. Encore là, l’idée qu’une loi puisse autoriser des liens mécaniques dans un parc national, sans aucune balise, relève de la « pensée magique ». Les questions posées par Mont-Orford, la saga demeurent sans réponse. Le gouvernement pourra signifier qu’il est ouvert à recevoir de telles propositions, mais qu’elles devront faire l’objet d’évaluations.

Par contre, la revendication qui porte sur la possibilité d’assouplissement de l’article de loi qui oblige le gouvernement à procéder au démantèlement des installations à l’intérieur d’une période d’un an devrait faire l’unanimité. Ce n’était peut-être qu’un moyen pour stimuler la région. Celle-ci devrait bénéficier d’une dernière chance de prendre en main son patrimoine touristique. La présence de la Ville de Sherbrooke parmi les intervenants est de bon augure.

Au cours des prochaines semaines, on saura s’il y a au moins un soumissionnaire répondant aux exigences de l’appel d’offres. Si un soumissionnaire du milieu commercial remporte l’appel d’offres, la station touristique demeurera dans l’économie marchande pour au moins cinq années. Sinon, elle passera définitivement du côté de l’économie sociale avec ou sans la coopérative. Le projet de Loi 90 aura également été adopté terminant ainsi le chapitre de la saga du Mont-Orford sur la soustraction puis, après quatre années de luttes, la réintégration des 459 hectares.

Plusieurs cas de figure peuvent survenir. Le plus intéressant et le plus mobilisateur, dans une perspective de relance de la station touristique, serait une intégration des intérêts des municipalités, des promoteurs immobiliers hors parc, du milieu commercial et de la coopérative. Ce serait la solution la plus durable. On peut rêver.

En dernière heure, on apprend qu’un consortium serait en voie de se former.

D’une manière ou d’une autre, un nouveau chapitre de la saga du Mont-Orford débutera.


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